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La raison de l'hypophyse

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L'importance des glandes endo­crines sur l'ensemble de la person­nalité Humaine justifie une étude plus spéciale de chacune de nos 4 endocrines principales.

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Les glandes endocrines ne sont pas des organes comme les autres. Loin s'en faut. Elles sont certes des organes mais des organes encore en­tachés de mystères quant à la fi­nesse et à la prodigieuse efficacité de leur action, à la fois sur le corps et sur l'esprit. Oui, les glandes sont vraiment des sortes de liens entre le corps et l'esprit. Ce qui fait l'origi­nalité exceptionnelle des glandes endocrines est leur pouvoir non seulement sur l'ensemble des fonctions organiques mais aussi et particuliè­rement sur notre cerveau et notre état général : elles définissent donc au mieux nos possibilités d'intelli­gence, notre caractère profond ainsi que nos diverses aptitudes.
 

L'étude des glandes sur l'ensem­ble de la personnalité — étude qui ne considère donc pas les glandes comme de simples organes — a fait naître une nouvelle discipline vaste et passionnante : l'Endocrino-psychologie. Le précurseur incon­testé quoiqu'encore trop méconnu en est le docteur Jean GAUTIER qui fut un chercheur d'une prodi­gieuse intelligence.

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L'hypophyse et ses hormones.

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L'hypophyse est située à la base du cerveau dans une cavité osseuse appelée selle turcique. Elle est grosse comme une noisette et pèse environ un demi-gramme. Sa consti­tution anatomique se compose de 2 lobes : l'antéhypophyse et la post­hypophyse.

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A. L'antéhypophyse. Elle est composée de plusieurs sortes de cel­lules qui sécrètent différentes hor­mones hypophysaires. Il faut distin­guer les stimulines, l'hormone de croissance et l'hormone mélanotrope.

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  1. stimulines. Elles agissent électivement sur une glande donnée. La Thyréostimuline (TSH) stimule spécialement la thyroïde. La Corticostimuline (ACTH) excite la glande surrénale. Les Gonadostimulines excitent la glande génitale : chez la femme, c'est d'une part l'hormone folliculo-stimulante (FSH) qui provoque la maturation du follicule de "de GRAAF" aboutissant à l'ovule ; d'autre part la lutéinostimulante (LH) qui déclen­che la sécrétion de folliculine, pré­side à la ponte ovulaire et au déve­loppement du corps jaune. Chez l'homme, elle stimule la glande in­terstitielle (cellules de Leydig). En réalité, les choses ne sont pas si simples ni si « mécaniques » ni si « causalistes ». Tout est équilibre dans nos hormones mais c'est une autre question. Il y a ensuite la Prolactine qui déclenche la sécrétion de Progestérone et préside aux phéno­mènes de lactation. Toutes ces hor­mones sont donc régies par le prin­cipe d'équilibre qui régule l'en­semble en fonction des taux san­guins : si les taux d'hormones des glandes excitables baissent dans le sang, les stimulines sont réactivées, si ce taux augmente les stimulines sont freinées. C'est le processus de rétro-action (feed-back).

  2. L'hormone somatotrope (STH). On l'appelle l'hormone de croissance car elle agit sur l'ensem­ble de la morphologie et de nom­breux métabolismes. Elle stimule les cartilages de conjugaison et contribue éminemment à la crois­sance avec l'hormone thyroïdienne. L'hormone somatotrope possède donc une action plus générale que les stimulines qui sont assez spécifi­ques. Elle agit dans la synthèse des protéines dans la multiplication cel­lulaire, augmente le métabolisme des graisses, et a une action hyperglycémiante. Elle favorise enfin la rétention du phosphore et la fuite rénale du calcium.

  3. L'hormone mélanotrope (MSH). Elle agit sur les mélanocytes de la peau. Elle provoque la pigmentation de la peau en favori­sant la synthèse et la répartition de la mélanine qu'ils contiennent. C'est donc cette hormone qui per­met et favorise le bronzage en pro­tégeant les téguments des rayons ultra-violets.

 

B. La posthypophyse. C'est la partie hypophysaire qui est reliée à la partie nerveuse du bas-cerveau ou hypothalamus. La posthypophyse est une sorte de prolongement de l'hypothalamus On sait depuis quelques années que les hormones posthypophysaires sont en réalité formées dans les noyaux hypothalamiques. Ces hormones sont achemi­nées le long des prolongements ner­veux (axones) jusqu'à la posthypo­physe. C'est une neurosécrétion. Elles sont de deux sortes : la Vasopressine ou hormone antidiurétique et l'Ocytocine. La première augmente et favorise la rétention de l'eau et augmente donc la concen­tration urinaire. La seconde inter­vient dans la contraction du muscle utérin et favorise le travail de l'ac­couchement. Elle agit aussi sur les cellules des glandes mammaires en favorisant la sécrétion lactée.


En réalité, toutes les hormones hypophysaires proviennent à l'ori­gine de facteurs hypothalamiques à qui on a donné le nom anglais de «releasing factors». Ainsi la stimuline de la glande surrénale (ACTH) qui est une hormone de l'antéhypo­physe est directement sous l'in­fluence du releasing factor nommé CRF. La stimuline hypophysaire de la thyroïde (TSH) est sous la dépen­dance du TRF (Thyrotropin relea­sing factor), etc.


On voit là toute la complication de tels mécanismes que notre esprit analytique et expérimental a minu­tieusement découvert et mis à jour. Savoir cela ne nous a toujours pas permis de comprendre ce qu'est le système glandulaire ni son action sur la personnalité. Pour comprendre, il faut un esprit complètement synthétique. La rareté de tels sa­vants suffit à expliquer jusqu'à pré­sent l'absence de cette discipline qui aurait dû exister dès les débuts de l'Endocrinologie : L'Endocrino-psychologie.


C'est surtout en raison de la dé­couverte de ces « releasing factors » dont sont redevables les hormones hypophysaires, que l'hypothalamus, région cérébrale située juste au-dessus de l'hypophyse, a été consi­dérée comme une sorte de «deus ex machina», de nec plus ultra du fonctionnement général de notre psychisme et de nos glandes. C'était à lui seul une sorte de cerveau en miniature. Il semble en réalité que l'hypothalamus n'ait pas du tout l'importance qu'on lui attribue. Dire cela à l'heure actuelle serait passible du bûcher si les mœurs en étaient encore là.


L'hypophyse semble effective­ment dépendante de cette partie ner­veuse qu'est l'hypothalamus. Mais ce n'est que pour mieux montrer combien notre système endocrinien et notre système nerveux sont inti­mement et organiquement liés. Le système endocrinien est pourtant hiérarchiquement plus important. Il possède en tout cas l'antériorité de fonctionnement dès le fœtus alors que le système nerveux n'est efficace que bien après. Tout cela pour dire une chose : avoir fouillé minu­tieusement, microscopiquement pendant des années les mécanismes intimes de l'hypophyse a conduit les chercheurs à des résultats ponctuels parfois intéressants. Mais rien pour la vraie connaissance de l'homme. Au contraire, cette descente dans les abysses microscopiques de notre na­ture a masqué et empêché nos savants de considérer et de découvrir la véritable valeur de nos glandes dans notre économie générale et leur action sur toute notre personnalité.

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Notre intérêt pour l'hypophyse : les aptitudes qu'elle confère

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L'hypophyse est, comme l'a dit le Dr Gautier, synonyme de raison, de calcul, de jugement. C'est une glande qui domine notre époque moderne et qui a assuré ses progrès scientifiques. Elle donne des possi­bilités analytiques poussées et le souci constant des causes et des ef­fets. C'est elle qui pousse à l'expéri­mentation, à l'application des chif­fres, des mesures, des formules à tout l'univers et même à l'homme. Malheureusement, ce dernier ne se laisse pas enfermer dans les concep­tions imaginées par les hypophysaires. Chez lui, le principe des causes et des effets y est fort mis à mal au profit de ce fameux principe d'équilibre.


L'enfant devient hypophysaire vers sa 7e année. Ne dit-on pas alors qu'il atteint l'âge de raison ? Physi­quement, l'action hypophysaire se manifeste par l'allongement des jambes, l'agrandissement des mains et des pieds. L'intelligence aussi se modifie. D'interrogatif, l'enfant devient raisonneur, recherche les cau­ses des phénomènes. Il s'intéresse à des questions mécaniques tandis qu'il commence à calculer et à écrire. Peu à peu. il se met à com­prendre ce qu'est un mouvement, une force, une activité, une puis­sance, une intensité... Il peut abs­traire. C'est l'hypophyse qui le lui permet.


Quant à l'homme moderne, il est une sorte de création de l'hypo­physe. Les sciences et les applica­tions industrielles investissent sa vie. La radio, le téléphone mobile, le ci­néma, l'auto, l'avion, internet se sont immis­cés dans notre vie et nous ont pro­curé une vie trépidante de préoccu­pations, de difficultés et d'espoirs inassouvis. Nous sommes sous la prédominance hypophysaire.


C'est la constitution à la fois nerveuse et glandulaire de l'hypophyse qui la destine à l'appréciation de tous les phénomènes métaboliques qui s'effectuent en nous. La pensée, combinaison neuro-hormonale, n'échappe pas à cette possibilité de l'hypophyse. Les aptitudes intellectuelles que nous confèrent nos glan­des sont à l'image parfaite des pos­sibilités que ces mêmes glandes confèrent à nos organes. C'est-à-dire, par exemple, si l'hypophyse établit déjà des rapports, des « ap­préciations », des contrôles sur le plan organique et métabologique. il est normal qu'elle fera de même sur le plan cérébral en procurant à l'in­tellect des aptitudes aux rapports, aux mesures, aux jugements, etc.


C'est une grande découverte de Jean Gautier que d'avoir génialement saisi cette analogie entre l'or­ganique et le psychique par rapport aux possibilités glandulaires. Il en est de même pour les autres glandes que nous passerons en revue dans de prochains articles, où de sembla­bles analogies peuvent être faites.


L'hypophyse est aussi un organe des plus irrigués et des plus riches en connexions nerveuses, le mettant en relation avec toutes les parties de l'organisme. Elle peut donc appré­cier aisément nos idéations et y in­troduire des notions de comparaison et de rapports. Elle le fait d'ailleurs d'une manière assez curieuse et qui rappelle étrangement les opérations mathématiques les plus élémentai­res. Comme l'explique Jean Gautier, si nous nous trouvons en présence de 2 idées absolument identiques, nous disons qu'il y a égalité entre elles. Si elles présentent des diffé­rences, nous disons qu'il y a diffé­rence ; quand nous analysons une idéologie, nous en posons une addi­tion et nous en effectuons la somme pour reconstituer une entité. Quand nous établissons une synthèse, c'est le plus petit commun diviseur que nous recherchons. Enfin, quand nous procédons à une généralisa­tion, c'est une sorte de multiplica­tion à laquelle nous nous livrons.


Une telle façon de penser ne doit pas nous étonner puisque l'hypo­physe nous donne nos capacités cal­culatrices. Lorsqu'on n'est pas « fort en maths », c'est que notre hypophyse est cérébralement peu puissante au profit généralement de la thyroïde qui donne plutôt des ap­titudes littéraires et Imaginatives. L'hypophyse nous permet d'avoir une scolarité souvent brillante et d'être dans la vie versé dans tout ce qui réclame science, technique, lo­gique, raisonnement mais aussi un certain flegme, du sang-froid, du calme.

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Les hypophysaires dans l'humanité

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Dans les civilisations passées, ce sont les Égyptiens et les Sumériens qui ont représenté le type hypophy­saire. Les momies retrouvées nous indiquent leur type hypophysaire : grande taille, face triangulaire, constitution athlétique, dimension importante des mains et des pieds. Ils jouirent d'un esprit très raisonné, très calculé et très pratique. Ils utili­sèrent parfaitement leurs acquisi­tions scientifiques à des fins d'architecture et surtout agricoles lors­qu'il s'agissait de répartir les terres après les inondations et pour faire des irrigations. Ils surent déterminer des mesures astronomiques et éta­blir une étude systématique des lé­sions chirurgicales. Ils reconnurent les propriétés du système glandu­laire, comme nous l'indique la figu­ration de la thyroïde par un soleil placé au devant du cou. Comme tous les hypophysaires, ils furent mo­raux ; leur hospitalité était grande ; l'esprit de justice régna dans les fa­milles, leurs mœurs étaient douces. Leur grande invention fut l'écriture phonétique. Seuls, les Égyptiens, de tous les peuples de la terre furent assez abstraits pour concevoir 4 écritures successives et en rendre le principe si parfait que tous les peu­ples qui avaient été incapables d'une telle découverte adoptèrent et utili­sèrent très facilement ce principe (Gautier).


Dans l'humanité actuelle, les hy­pophysaires sont les Anglo-Saxons, Européens et Américains, les habi­tants du pourtour de la mer du Nord : Belges. Hollandais. Danois. Norvégiens. Il suffit de comparer leurs aptitudes à celles des Égyp­tiens pour comprendre qu'elles sont du même ordre, procèdent du même esprit, en particulier en agriculture et au point de vue scientifique. On peut signaler enfin que les étalons de mesure des Égyptiens et des An­glais sont sensiblement les mêmes, ce qui a paru inexplicable aux sa­vants (Gautier).

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Les moyens de stimuler l'hypophyse.

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Elle a besoin de vitamines B, C, E. de jasmone et du manganèse qui se trouve dans les céréales complè­tes, les fruits secs, les épinards, les betteraves, la laitue, l'oignon et presque tous les fruits. La jasmone est un excitant de l'hypophyse et se trouve dans l'essence de jasmin. Bien sûr, notre manière de nous nourrir intervient sur l'hypophyse. Nos glandes réagissent parfaitement à la qualité de ce que nous mangeons, d'où la nécessité impérative de veil­ler à ne pas avoir de carences en substances nutritives. L'oligo-élément qui agit électivement sur l'hypophyse est le Zinc ; il est effi­cace dans les dysfonctionnements hypophysaires et génitaux. Le Brome est aussi en concentrations assez fortes dans cette glande. Il agirait comme neuro-régulateur. Les huiles essentielles de verveine et de camomille agissent aussi sur l'hypo­physe.


Mais le meilleur moyen d'agir sur l'hypophyse, et de loin le plus effi­cace, reste la darsonvalisation dont nous avons déjà parlé. Ce moyen thérapeutique qui est d'ailleurs davantage un moyen d'action qu'une thérapeutique et s'avérera probablement l'unique moyen vraiment exceptionnel : d'agir, de façon douce, progressive ; et sans aucun danger sur l'ensemble de nos glandes et en l'occurrence, sur l'hypophyse. Il est vraisembla­ble que dans les années à venir, à cause de la reconnaissance de plus en plus forte de l'impact de nos en­docrines sur notre mentalité et notre intelligence, ce moyen va devenir l'action thérapeutique de choix pour une multitude de déséquilibres chro­niques et indomptables comme pour augmenter aussi nos capacités intel­lectuelles.


La darsonvalisation, nom dû au procédé découvert par d'Arsonval au siècle dernier agit sur toutes nos glandes en les régularisant, c'est-à- . dire en excitant celles qui en ont besoin et en freinant celles qui doi­vent l'être : ainsi se crée de façon naturelle et comme allant de soi une rééquilibration glandulaire en quel­ques mois et de façon durable.


La darsonvalisation est donc cette énergie vraiment irremplaçable qui remet, par des fréquences bien défi­nies, cet équilibre à la portée de tous et de chacun. Pour ce qui est de l'action plus spécifique sur l'hy­pophyse, la darsonvalisation sera re­commandée pour les écoliers en retard, mauvais élèves, faibles ou nuls en mathématiques, et qui se retrou­veront après quelques mois avec une intelligence étonnamment stimu­lée. Il ne faut pas oublier, enfin, que nos programmes scolaires, et ce n'est pas forcément un bien, sont tous faits pour que réussissent les enfants dont l'hypophyse fonctionne bien.

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Jean du CHAZAUD. La vie claire Décembre 1986

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