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Les géants vaincus par les hommes

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Tous ceux qui envisageaient la possibilité qu'aient existé des groupes d'individus d'une taille très supérieure à la moyenne, au point d'impressionner durablement leurs contemporains et laisser des traces dans les légendes, étaient considérés comme des gens crédules. Voire de doux rêveurs. Des « pêcheurs de lune » qu'on ne saurait prendre au sérieux...


Et puis, une fois encore, les anthropologues ces empêcheurs de ruminer tranquille, sont venus semer la perturbation.

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Des indices qui interpellent

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En 1936, l'anthropologue allemand Larsen Kohl découvre au bord du lac Elyassi en Afrique du Sud des ossements paraissant humains mais de taille "impossible". Peu de choses, il est vrai : une rotule, deux métacarpes, une demi-mâchoire, quelques dents... Aux formes et proportions humaines, mais à une échelle de l'ordre de 1,3 à 1,5.

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Hélas, les vicissitudes de l'histoire vont effacer cette découverte.


Les ossements disparaîtront dans les bombardements alliés, les témoins des faits sont tous morts, et puis Kohl a eu la mauvaise idée d'adhérer au parti nazi pour faire financer ses expéditions. Il n'aura pas la chance d'être repêché comme Von Braun !

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Plus tard, dans les années 60, on découvre dans des grottes du Caucase d'autres os anormalement grands. En particulier des fémurs qui, rapportés à l'échelle humaine moyenne, donneraient des individus de 2,5 m à 3 m de haut.


Rien de surnaturel là dedans. Ce gigantisme peut résulter de mutations ou de maladies génétiques pouvant se perpétuer quelque temps dans un isolat.

Mais encore une fois, les tribulations de la politique vont empêcher d'approfondir la question. On est en pleine ère soviétique, et l'athéisme officiel est incapable de faire la part des choses entre la recherche scientifique et les farfelus créationnistes, hors frontières de l'URSS mais audibles sur les ondes, trop heureux d'exploiter cette découverte en l'enrobant de biblitude fanatique.

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L'affaire fut encore une fois oubliée par les gens sérieux.


Jusqu'à ce que, au début du XXIème siècle, sur un site funéraire près de Tell Es-Sahidayeh en Jordanie, l'archéologue Jonathan Tubb et ses assistants du British Museum découvrent des ossements humains aux dimensions étonnantes.

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Aucun squelette n'étant entier, on appliqua la loi des corrélations organiques.


Ces individus auraient pu mesurer autour de 2,50 m voire un peu plus. Et là, plus question de parler de supercherie. On ne triche pas avec la dégradation isotopique du C 14.

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Des colosses aux pieds d'argile

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Pour mémoire, le "géant" entré dans le Guinness book of records, l'Ukrainien Leonid Stadnyk mesure 2,57m et pèse plus de 200 Kg. Ses mains mesurent 31 cm. On ignore si son sexe est en proportion. Il a grandi jusqu'à l'âge de 34 ans, suite à une opération au cerveau qui a stimulé son hormone de croissance.

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De son côté le Chinois Bao Xi Shun a atteint la taille de 2,37m de façon "naturelle", battant l'Américain Mathew Mac Grory qui ne faisait que 2,30 m mais chaussait du 86 fillettes (tout de même !) et son "petit frère", Richard Kiel (le "requin" des James Bond) "seulement" 2,20 m sans talonnettes.
Mais ces deux derniers souffraient d'acromégalie.

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D'après le neurologue Vladimir Berginer, la plupart des cas de gigantisme s'expliquent par une tumeur de l'hypophyse qui provoque des cas de gigantisme plus ou moins déformants dans le cadre d'une acromégalie, affection souvent associée au diabète et à l'hypertension artérielle et qui entraîne des morts prématurées.

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L'aptitude à développer cette maladie étant considérée comme transmissible génétiquement, l'existence de familles voire de villages entiers de géants dans des société endogamiques, n'aurait donc rien d'improbable.

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Et pas davantage la relative facilité qu'auraient eu les hommes ordinaires à les vaincre car l'acromégalie est une maladie qui non seulement fragilise l'individu, mais encore restreint son champ de vision et ralentit ses fonctions motrices, le rendant instable et maladroit, ce qui n'est certainement pas un avantage au combat.


Finalement, si l'histoire est avérée, David aurait terrassé un infirme !

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A l'origine des mythes fondateurs

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La plupart des mythologies du proche Orient mais aussi d'Inde, de Chine, de Polynésie, des pays nordiques et d'Amérique précolombienne mettent en scène des géants.


De Gilgamesh à Hercule, des néphilim aux fils de Viracocha en passant par les titans et les cyclopes, la pensée métaphysique en construction invente un nombre incroyable de ces "super héros".

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Tantôt redoutables ennemis du genre humain, tantôt demi-dieux apportant la connaissance et une aide efficace pour combattre les dragons, les démons, ou d'autres géants.


On peut aujourd'hui se demander si ces mythes sont de simples légendes auxquelles seuls des jobards pourraient accorder quelque crédit ? Ou s'ils ne relatent pas des faits réels ?

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La psychanalyse explique l'enjolivement de la réalité, transfigurée dans les légendes, par la rémanence de souvenirs enfantins quand on se sent minuscule face aux adultes, et y voit une sorte d'archétype régressif du refuge mâtiné de pensée magique.


Modèle inconscient partagé par tous, qui peut contribuer à cimenter un groupe primitif.

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La psychologie explique plus simplement un embellissement des victoires, d'autant plus méritoires qu'elle ont été remportées sur des ennemis extrêmement puissants. Et puis, il ne faut pas oublier qu'après l'époque Cro Magnon où les hommes mesuraient en moyenne 1,80 m et les femmes 1,65 m, on a observé ensuite un peu partout, autour du bassin méditerranéen comme en Asie et en Amérique du Sud, un diminution de la taille moyenne : 1,60 m pour les hommes, 1,50 m pour les femmes. Parfois moins localement.

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Une personne de 2,30 m nous paraît aujourd'hui immense. Alors, imaginez l'effet produit sur quelqu'un de petit et de chétif, toujours sur ses gardes dans un milieu hostile. Avec une culture animiste prompte à accoler des interprétations métaphysiques à tout ce qui sort de l'ordinaire.

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Pour finir, la paléoanthropologie corrobore l'existence de géants, ou du moins de groupe d'individus d'une taille anormalement élevée dans l'espèce humaine.


Ainsi, sur le site de Tell Es-Sahidayeh a-t-on trouvé plusieurs restes humains atteints d'acromégalie dans les mêmes strates, avec une datation commune au C 14 de + ou - 3000 ans.


Ce qui ne peut se concevoir que par l'existence d'un village de géants acromégaliques dont la présence a pu se perpétuer dans les contes et légendes, avec les approximations et imprécisions habituelles en pareil cas.

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Jusqu'à ce qu'ils disparaissent. Non pas vaincus par les dieux ou des surhommes.


Mais tout simplement parce que leur état constituait un handicap insurmontable à terme. Et que les hommes "normaux" les percevant comme une menace ont dû tout faire pour les éliminer.

 

source : agoravox

 

PS : lien intéressant : Les races existent-elles ?

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